Comment savoir, si l’on sait écrire ?

La littérature est un le seul art, avec peut-être la peinture, à laisser sa porte grande ouverte aux communs des mortels (qui se différencient des génies véritables par la conviction de mériter d’être lus, vus ou entendus). Cette caractéristique (la porte ouverte) peut inciter n’importe qui à la franchir, ce qui semblait rendre dingue Serge Gainsbourg qui classait les arts en fonction de leur niveau d’initiation. Ainsi, si jouer faux d’un violon est évident, écrire faux avec un stylo peut passer inaperçu... Tout comme en musique : une symphonie mal interprétée est un calvaire à entendre, même pour un néophyte, alors que le son du groupe Indochine ne provoque pas d’effets de rejet (du moins de la part de leurs fans).

Bien souvent, les détenteurs et trices d’un texte considéré comme littéraire se posent la mauvaise question, la seule sur laquelle ils et elles devraient perdre leur temps et user leurs méninges.

Cette question n’est pas de savoir pourquoi aucun éditeur ne souhaite publier un manuscrit écrit par un néophyte, mais si ce manuscrit mérite vraiment de l'être.

Pour approcher de la vérité, celle qui peut qualifier un manuscrit de potentiellement littéraire et celle qui affirmera qu’il est inutile d’encombrer les étagères des lecteurs d’un livre inutile de plus, un diagnostique s’impose. Précisément, une analyse de l’œuvre littéraire en question de la part de personnes compétentes et objectives, car malheureusement, et pourquoi le nier ? un auteur est parfois incapable de juger sereinement la portée artistique de son texte.

Ce diagnostique littéraire permet de gagner du temps, de pourquoi pas retravailler son texte à partir des commentaires proposés, avant de repartir à la conquête du graal éditorial.

Malheureusement, et d’expérience : ce n’est pas parce qu’un manuscrit mérite d’être édité, qu’il est choisi par un éditeur, et ce n’est pas parce qu’il ne le mérite pas, que vous n’avez pas votre chance.

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